Si nous vous demandons à quoi vous fait penser : Une échasse, une avocette, un tadorne ? Les connaisseurs répondront certainement rapidement. Il s’agit d’oiseaux référencés sur les sites des salins d’Hyères.
Pour la petite histoire
Le salin des Pesquiers et les Vieux salins, étaient des lieux de production de sel à Hyères. Aujourd’hui classé Conservatoire du littoral, ces deux lieux sont dédiés à l’observation des oiseaux et la découverte de sites chargés d’histoire et dotés d’une nature préservée. Sur les deux sites, vous aurez la chance de pouvoir les observer de près avec des jumelles fournies par la LPO. Le salin des Pesquiers, situé sur la presqu’île de Giens n’est pas en accès libre, il vous faudra vous inscrire à une visite organisée. Ainsi vous aurez la chance de pouvoir vous balader sur un site exceptionnel, de par sa formation : Le Double Tombolo.
Double Tombolo quésako ?
La presqu’île de Giens
Il s’agit de la formation de la presqu’île de Giens, qui se retrouve liée au continent par ses deux bras de sables, enserrant entre eux une lagune (Le salin des Pesquiers). Phénomène extrêmement rare, il n’en existe que 5 dans le monde.
Place à la visite
Arrivés au point de rendez-vous : au portail du salin des Pesquiers à La Capte, Sarah, notre guide aujourd’hui, nous remet une paire de jumelles. Nous partons à la découverte du salin, et veillons au grain en ouvrant grands nos yeux, attentifs à notre environnement. Sarah nous conseille de rester grouper, sans faire trop de bruit, lors de nos déplacements, pour ne pas effrayer, ou tout simplement faire fuir les oiseaux.
Certains d’entre eux volent au-dessus de nous, en poussant des cris, Sarah, nous apprend à cet instant qu’il s’agit d’un mécanisme de défense pour nous éloigner des jeunes oiseaux.
Sur ce site les oiseaux nichent, se reproduisent mais avant tout se nourrissent. Le salin regorge de crustacés et poissons : une faune riche par sa biodiversité.
Les espèces observées
Tout de suite, nous nous sentons l’âme d’ornithologue : jumelles, longue vue, nous nous mettons à l’abri dans un observatoire, et entamons les présentations avec quelques-unes des espèces présentes.
Comment faire la différence entre une mouette et un goéland ? Ce dernier plus communément appelé « Gabian » par les provençaux. La mouette se différencie du goéland par sa taille, mais faudrait-il que ces 2 oiseaux soient l’un à côté de l’autre pour réussir à les identifier. En effet, la mouette fait la moitié du goéland.
Plus simple : la couleur de leur pattes, pour les mouettes elle sera rouge alors que le goéland jaune/orangé
De plus près : Le bec de la mouette sera rouge avec une tâche noir et celui du goéland jaune avec une tâche rouge.
Le Goéland
La mouette rieuse
Puis, nous nous avançons dans le salin pour voir de plus près une avocette élégante, qui porte parfaitement son nom. Celle-ci aussi, a un signe bien distinctif : son bec qui remonte. Il lui sert à sabrer l’eau, lors de sa chasse, elle effectue des va-et-vient avec son bec, entre deux eaux pour détecter les crustacés.
L’avocette élégante
Nous touchons à la fin de notre visite, et puis, au loin on distingue les « stars » du salin, les flamants roses. Majestueux et élégants, nous pouvons les observer de très près grâce à la longue vue, puis, plus un bruit, nous assistons à un vol de flamants et découvrons l’origine de sa couleur. Sarah nous avait accueilli avec un récipient rempli d’artémia salina, nous y avions entrevue de minuscules crevettes rouges: alimentation principale du flamant avec les algues rouges.
